lundi 30 mars 2015

KING FIVE : MISSION POKER

Sept ans que cela dure, et un succès qui ne se dément pas. Il fait partie des piliers du poker français, attendus chaque année par des milliers de joueurs. Il est surtout le symbole de la réussite de Winamax sur le marché hexagonal et, plus largement, du leadership de l’opérateur dans l'innovation. Mêlant compétition, fun, esprit communautaire et interactivité, le King 5 est aujourd'hui incontournable. Alors que le Stade 1 de la septième édition vient de s'achever, la doyenne des promotions, l’une des rares ayant survécu au cloisonnement du marché, continue d'afficher sa bonne santé.


Lancée en 2008, le King 5 s’est d’abord décliné en dollar. $100.000 tout ronds dédiés à 10 équipes gagnantes, en vue de participer à l’EPT Bahamas et l’EPT Barcelone. Puis $130.000 pour récompenser cinquante équipes à peine six mois plus tard avec les WSOP en ligne de mire. Mais c’est en septembre 2010, en plein lancement du .fr, que l’opération commerciale connaît son envol avec un changement de devise et une garantie fortement réajustée à la hausse : 200.000€. Le moment est crucial, Winamax fourbit sa stratégie depuis quatre ans et sait que le premier arrivé sera le premier servi. Elle n’hésite donc pas à investir massivement pour attirer les prospects d’un marché désormais cloisonné, et fidéliser les clients déjà captifs du temps du .com.


Le King 5 est aujourd'hui  devenu plus qu’une simple opération commerciale. Après une pause en 2011, il s’est installé comme l’événement de début d’année.  De 2010 à 2013, le nombre d’équipes participant aux deux premières semaines de l’épreuve est passé de 3000 à 5500 ! En plein marasme, la gratuité fait recette. En outre elle bénéficie au payant : lors des soirées King 5, les MTT low buyin comme le Cocktail ou le Deepstack 2€ de début de soirée affichent des progressions de 10% environ comparé au mois de janvier, mois pourtant plus fort en trafic. La promotion a néanmoins été rattrapée par la baisse du marché depuis l’an dernier, reculant de 30%. Tendance qui s’est stabilisée cette année avec moins de 4000 équipes qui ont pris le départ sur les deux premières étapes jouées il y a quelques semaines.


Près de la moitié de la dotation revient aux cinq premiers sous forme d’entrées pour des Events WSOP, du Main Event pour les vainqueurs à des Events $1.500 et $1.000. Pour maintenir l’attrait de son opération sans amputer sa garantie, Winamax a introduit en 2012 la notion de missions. A partir de la troisième soirée du Stade 1, les joueurs doivent remplir des objectifs pour obtenir le sésame du mardi soir. Cette modification a eu comme incidence une diminution de la fréquentation en Semaine 6 par rapport à la première semaine de 53% cette année-là, 60% en 2013. Cette année, cet écart atteint 75% ! A titre de comparaison, en 2010, dernière année sans objectifs, le nombre d'équipe en dernière semaine était supérieur de 4% à la semaine de lancement.
En 2012, chaque équipe devait réaliser des objectifs simples : participer à 15 MTT, jouer 500 mains de NL Holdem, gagner deux SnG cinq joueurs, … A partir de 2014, la rentabilisation s’est accélérée. Non seulement les objectifs à remplir sont plus nombreux, mais des missions individuelles font leur apparition. Pour participer aux deux dernières semaines, il faut ainsi remplir cinq et six objectifs collectifs et autant en individuel, avec un niveau revu à la hausse (gagner 1 Duel Révolution, gagner 2 Expresso avec une cagnotte minimale x4, ...) et toutes les variantes maison concernées : Short Track, Go Fast, Expresso, Revolution. Le King Five est devenu une formidable machine à générer du trafic, du revenu additionnel et attirer une population récréative vers l’ensemble des formats de jeu.

Lpromotion « Missions » est une tendance forte chez les opérateurs. Lors de la refonte de son logiciel, Party Gaming a intégré des Missions à réaliser, basée sur une autre invention Winamax, le Guns & Glory. Pokerstars enchaîne les Missions Mondial aux Missions Karaté avec Elky, quand ce n’est pas une Mission 24H Chrono ou une Mission Week, voire dernièrement les Défis de Noël. Tous les opérateurs sont désormais gagnés par ce type de promotion. Mission Possible chez Turbopoker en 2014, Jackpot Missions sur Unibet en février dernier. Avec des objectifs à la portée de n’importe quel joueur (déposer 10€, jouer deux MTT à 5€, un SnG en argent réel, …), l’opération s’auto-finance en partie entre la visibilité sur les forums, les dépôts et le jeu additionnel ainsi généré. Winamax duplique d’ailleurs le principe lors du Winamax Poker Tour ou encore pour  son Freeroll 100K de l’été qui lui permet de fidéliser ses clients sur la période la moins fréquentée de l’année.

Des objectifs pour accéder à des tournois Freerolls, une idée à méditer pour une room qui maintient des centaines de joueurs dans la gratuité via douze freerolls quotidiens, distribuant quelques 500.000€ chaque année. Accessibles à tous, sans aucune contrepartie.

soxav

dimanche 15 mars 2015

DU SCOOP AVEC DU VIEUX

Scoop de l'année : Elky blond, brun ou pas ? Lunettes ou pas ? Souriant ou pas ? La question était sur toutes les lèvres... Le Spring Championship of Online Poker (SCOOP) refleurit comme chaque année avec le printemps, accompagné de sa bannière pour les medias poker. Outre un Elky multi facettes, cest avant tout "un championnat, deux niveaux, cinq millions d’euros garantis". A partir du 29 mars débute ce que Pokerstars n’hésite pas à qualifier de « grande fête du poker », de « plus grosse série de tournois de poker online de France ». Communication ambitieuse et péremptoire, à quelques jours de l'annonce officielle des Winamax Series qui supportent sans problème la comparaison.

Les équipes de Pokerstars affichent la couleur sur la page dédiée, avec un « programme aux petits oignons, encore plus copieux que l’an dernier ». En effet, pas moins de … un événement, soit deux tournois, a été rajouté depuis la précédente édition ! En réalité, 60% des tournois sont similaires à la version 2014, et 20% ont subi un très léger lifting (SCOOP #7 Shootout passés de Turbo à Hyper, SCOOP #16 PLO Rebuy de 4max à 6max par exemple). L’opérateur a réajusté les garanties sur les prizepools réalisés en avril dernier. Les 28 MTT identiques à la Serie de 2014 offrent des garanties entre 15% et 30% inférieures aux prizepools atteint à l’époque.
Ainsi, les Events #14 NL Holdem Turbo n’ont été rehaussés que de 20% sur le Low et 30% sur le High (voir tableau ci-dessous). En 2014, ils avaient pourtant dépassés la garantie de respectivement 65% et 80%. A noter le changement le plus important avec les events d’ouverture, au format NL SuperKO, dont la garantie augmente de moitié sur le Low, et double sur le High. Pas de recette miracle, Pokerstars pratique juste un arrangement dont il a le secret, en intégrant les bounties au chiffre annoncé, à la différence de ce qui se pratique sur le marché.

Grâce à cette ficelle, la room peut booster sa garantie totale avec un risque très limité. On aurait également aimé voir l’event #15 ‘NL Holdem Full KO’ proposer un ambitieux 200.000€ Garantis. En le passant sur deux jours, on imagine mal que les 185K€ de prizepool généré l’an passé (pour 100.000€ Garantis) ne soient pas dépassés.
Le mystère est en revanche total pour les Events #13, qui voient leurs garanties dévaluer de 20% et 17% (voir tableau ci-dessous), alors que ces tournois en 2014 avaient remporté un franc succès, le nombre de participants couvrant respectivement de 36% et 22% ! 
  


Pour atteindre l'aspect copieux décrit sur la page du site, les fameux cinq millions d'euros affichés,  il reste les nouveautés : la version 2015 sera marquée par du « n-stack (stack multiple), du Flight et du Mixed-max » annonce la page promo du site. L’introduction du format Flight n’en est en fait pas une puisque le dernier FCOOP proposait le format il y a quatre mois. Avantage majeur : il est synonyme de prizepools à six chiffres en High. Les 200.000€ / 40.000€ proposés pour les deux tournois sont tout de même à relativiser. En novembre dernier, le FCOOP #01, identique en tout point au SCOOP #12 High à venir, avait dépassé sa garantie de 63% distribuant finalement 328K€. L’ambition n’est donc finalement pas flagrante.

C’est en fait le format n-stack qui attire l’attention. Sur les forums, les joueurs réguliers s’interrogent sur l’intérêt et la stratégie à adopter sur les trois tournois concernés, un Pot Limit Omaha (#06) et deux NL Holdem (#11 et #23). Ce n’est pas une complète nouveauté, certaines rooms proposant des versions assez proches comme  les Double ou Triple Chance de PKR. C’est en revanche une façon intelligente de séduire une cible occasionnelle et récréative, qui aura une expérience de jeu plus longue via ces éventuels « Rebuys offerts ». Le choix de jouer tout ou partie ce « n-stack » permet une liberté à l’ensemble des profils de joueurs. A voir si les joueurs seront au rendez-vous.
Exit les soirées en Limit Holdem pour seulement 35.000€ garantis car « vraiment pas populaire » selon Matthias, Community Manager, tout en laissant la porte ouverte à un éventuel retour lors de prochaines éditions, les Heads up PLO pour 20.000€ et le Speed Down à 90.000€. Le principal défaut de ces tournois est avant tout d’être limité en termes de revenu pour l’opérateur. Les garanties trop faibles sont également un frein dans la course à la plus grosse ... cagnotte.

Sur Clubpoker, la room a persévéré dans sa stratégie d'ouverture et de communication, proposant aux joueurs de donner leur avis, ce que plusieurs d'entre eux se sont empressés de faire. Aucune ne sera pourtant finalement retenue, avec une explication trop tardive à leur goût. En revanche, la question posée quant au coût du traditionnel bonus, elle, n’a pas trouvé réponse. L’opérateur avait assuré que le surcoût de TVA depuis le 01 Janvier 2015 ne serait pas à la charge des joueurs. Réponse dans quelques jours ...
Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. A ce rythme, ce sont bientôt les joueurs qui vont intégralement devoir financer les opérations commerciales ... Oh wait ... La super magie a opéré  ce dimanche à 18h00 ...


soxav