lundi 5 mai 2014

POKER.EU : LA FAUSSE BONNE IDEE ?

Ces derniers jours, le microcosme poker s’est à nouveau enflammé sur son marronnier : le marché .eu, l’oasis du joueur au milieu du désert que devient le poker français tous les jours un peu plus. Alors que L’ARJEL annonce la désormais traditionnelle baisse trimestrielle du trafic, les appels à l’ouverture de la liquidité avec l’Italie et l’Espagne fleurissent à nouveau. Cette ouverture, synonyme de résurrection et de réponse à tous les maux du poker hexagonal, est-elle vraiment l’eldorado plébiscité au gré des forums ?

Avant même que l’analyse du premier trimestre 2014 ne tombe il y a quelques jours, le constat dressé par l’ARJEL en 2013 sonnait déjà presque comme une marche funèbre. Le résumé de l’Autorité dans son rapport début 2013 multipliait les alertes : diminution des mises de Cash Game de 18% sur l’année avec quatre trimestres de baisse consécutifs, chiffre d’affaires des opérateurs en recul de 13%, nombre de comptes actifs en moyenne par semaine qui dévisse de 11%, … Et ce n’est pas le soubresaut du segment Tournoi qui peut redonner espoir. Face à cette déprime, Jean-François Vilotte, président démissionnaire de l’ARJEL, officieusement pour divergences d’opinion, trouvait alors un écho auprès des joueurs avec l’argument ultime.
« L'ARJEL s'est prononcée en faveur d'un changement d'assiette de la taxe et aussi beaucoup, prioritairement, en faveur de l'ouverture des liquidités. », annonçait-il dans une interview à Clubpoker en Octobre 2013. 
Il faut cumuler les liquidités des marchés régulés pour redynamiser le marché du poker, en  regroupant les joueurs espagnols, italiens et français pour commencer, et tous ceux qui voudront ensuite. Les regs espèrent ainsi retrouver de l’action aux tables de SnG et Cash Game grâce à l’arrivée des joueurs récréatifs étrangers à leurs tables. En MTT, comment ne pas rêver de tournois à 10.000, peut-être 20.000 joueurs et des prizepools pharaoniques qui s’ensuivraient ?

Le problème ? La fiscalité française. Le législateur en 2010 a opté pour un prélèvement sur les mises plutôt que sur le Produit Brut des Jeux, à savoir le chiffre d’affaires des opérateurs. Cette spécificité rend de fait un rapprochement impossible puisqu’en préambule à un partage de liquidités, il faut évidemment une harmonisation fiscale. La majorité socialiste, déjà peu favorable aux jeux en ligne avant l’ouverture, vient de refuser toute modification lors de la proposition d’amendement n°262 de la loi n°2010-476 du 12 mai 2010 le 16 Décembre à l’Assemblée Nationale. Le rapporteur Razzy Hammadi et le ministre Benoît Hamon ont invoqué des arguments ineptes : le poker serait un "ogre" qui aurait besoin de toujours plus de clients pour le premier, enfonçant ainsi une évidence économique, la dimension internationale faciliterait la fraude pour le second, preuve qu’il ne connait pas vraiment le marché actuel.

Tout est question de chiffres pour le gouvernement. Toujours selon l’ARJEL, « en 2013, les jeux en ligne régulés devraient générer près de 325 millions d’euros de recettes fiscales (hors TVA) », dont seulement 25% proviendraient du poker. Cela représenterait un revenu de 86 millions d’euros, moitié moins que les paris hippiques. Et surtout une goutte d’eau face aux trois … milliards que rapporte à elle seule la Française des Jeux chaque année aux caisses de l’état,  et face aux dizaines de milliards d’euros que le gouvernement annonce vouloir économiser. Comment imaginer dans ces conditions qu’un gouvernement prenne plus de seize minutes pour envisager de baisser son prélèvement  ? D'autre part, le marché du poker est le moins rémunérateur en Taxe sur la Valeur Ajoutée : fin 2012, l’ARJEL indiquait ainsi que la TVA perçue par les services fiscaux de l'Etat ne représentait que 5.53% du Produit Brut des Jeux pour le poker, contre près de 14% pour les paris hippiques. Chiffre qui ne devrait pas s’arranger avec la fermeture de Barrière Poker, un des rares opérateurs fiscalement basé en France, et qui était donc soumis à la TVA nationale.
Quand bien même les opérateurs ou les joueurs parviendraient à démontrer que ce marché ouvert augmenterait les recettes, les millions d’euros en jeu qui nous semblent tellement évidents et primordiaux, n’en serait finalement que dérisoire à l’échelle de l’état. Pour sa première sortie dans une interview auxEchos le 16 Avril, Charles Coppolani, nouveau président de l’ARJEL, n’aborde même pas le sujet, comme le décrypte fort justement MisterVolty sur Pokerstrategy. 
Sa priorité ? La protection des joueurs, la recherche autour du jeu et surtout la lutte contre l’illégalité. On est très loin du poker et de ses problématiques. Et avec qui M. Coppolani  annonce vouloir « travailler main dans la main » ? La Française des Jeux bien sûr ! La boucle est bouclée …

Du côté des opérateurs, l’intérêt de cette ouverture semble également indiscutable. Le Directeur Marketing de Pokerstars, BenjaminSorge, établissait dès 2011 l’ouverture des tournois aux pays licenciés comme socle de l’avenir du poker hexagonal.  Plusieurs plateformes de la scène internationale se sont d’ailleurs positionnées dans chaque pays régulant son marché des jeux, répondant à des exigences quelquefois douloureuses. La Belgique n’a ouvert son accès qu’aux opérateurs en dur, Pokerstars a donc du s'associer avec le casinotier Circus Groupe. En Espagne, Bwin a dû débourser 33 millions d’euros pour prétendre à la licence, l'état ayant réclamé au dernier moment plusieurs années d’arriérés d’impôts. En terme de trafic, cela donnerait plus de tables ouvertes en Cash Game, des SnG se remplissant plus rapidement et des tournois à field plus important, donc à prizepools plus attractifs.

Source : Moyenne hebdomadaire de joueurs
Pokerscout26/04/2014
(Bwin comptabilisé sur Ongame pour la France et l'Italie)

En tout cas sur le papier, car si l’on détaille la structure des marchés européens régulés, le destin des opérateurs et plateformes pourrait fortement diverger dans un marché .eu. Pokerstars règne en maître absolu sur le Vieux Continent : en moyenne hebdomadaire Cash Game sur les quatre derniers mois, Pokerscout gratifie le leader mondial de 30% de parts de marché en France, 50% en Italie et 70% en Espagne. Un marché regroupé sur ces trois pays lui assurerait donc de facto une part de marché (PDM) en Cash Game de 50%, et on peut estimer au vu de ses tournois phares dans les trois pays que son poids sur l’offre MTT est encore plus fort. En outre, sa PDM serait mécaniquement amplifiée par cette hégémonie, car le nombre de tables disponibles et de joueurs récréatifs la rendrait encore plus incontournable. Au niveau des tournois, cela permettrait à Pokerstars d’assurer des tournois avec des garanties sans aucune mesure par rapport à la concurrence : Le Sunday Special propose chaque semaine 150K€ en .fr, 200K€ en .it et 50K€ en .es. Le nombre appelant le nombre, la room de pique pourrait sans problème afficher une garantie cumulée de 400K€, voire 500K€ chaque semaine ! En Cash Game, l’addition des tables doperait le nombre de joueurs à près de 5.000 joueurs en moyenne hebdomadaire*. Le rêve pour la room qui piétine à 1.200 joueurs actuellement en France, alors qu’elle outplay le marché hispanique de manière indécente. 

Pour les plateformes internationales présentes dans tous les pays régulés comme iPoker, 4e en France et en Italie, une liquidité commune présenterait les mêmes avantages que pour Pokerstars, à la seule différence que la plateforme atteindrait péniblement les 1.000 joueurs hebdomadaires*. Du côté de Party Poker, si le partenariat avec PMU en France permet à la plateforme d'occuper une bonne troisième place, alors que la room en propre, Party Poker, ne compte pas dans le paysage poker italien où elle occupe la dernière place avec … deux joueurs CG hebdomadaire*. En Espagne, où Bwin a déjà intégré les tables du logiciel Party Gaming, la plateforme ne parvient qu’à faire jeu égal avec iPoker (short stack avec seulement 85 joueurs hebdomadaires en CG*). Avec le renfort de Bwin.it, l’entreprise pourrait peut-être retrouver un peu de couleurs, néanmoins très loin derrière PS avec une liquidité globale 70% moins importante.
Problématique majeure pour ces plateformes, elles sont avant tout une somme de rooms. Si la stratégie officielle est commune, dans la réalité les divergences sont bien présentes. Rien qu’en France, les joueurs étrangers qui ne seraient pas les bienvenus sur la plateforme pour certains, sont pourtant acceptés par Turbopoker. Quand Mypok s’offre à joaonline, elle affiche une promotion ‘Double Banzaï’ doublant le gain éventuel d’un joueur s’il a participé via la room. Pas sûr que cela déclenche un afflux massif de nouveaux joueurs ou un exode de clients des plateformes  concurrentes, surtout avec une communication minimaliste. En revanche Betclic, Everest, Turbopoker  ou Unibet doivent apprécier de partager leurs gros regs pour qui l’effet d’aubaine est trop beau.
Alors, on imagine déjà les discussions à l’échelle européenne entre les rooms de chaque réseau, et surtout les dysfonctionnements et divergences stratégiques s’ils étaient vingt autour de la table…

Pour les autres opérateurs la situation serait encore plus compliquée. Parmi les « micro » opérateurs, PKR continuerait à vivoter avec ses 70 joueurs français hebdomadaires sans grand espoir en Italie où il est présent avec … six joueurs en moyenne par semaine. La plateforme Microgaming, ne tourne pas en Espagne (elle vient d'ailleurs de disparaître début avril du tracking de Pokerscout) et a abandonné la France à l’été 2012. Challengeur de PS de l’autre côté des Alpes, les rooms de PeoplesNetwork retomberaient dans les profondeurs des sites ne comptant pas dans une liquidité partagée. Dans une situation similaire, on retrouve Ongame, absente du marché espagnol et bien placée en Italie. Dans l’Hexagone, son avenir semble compliqué : le maintien de Bwin est paradoxalement un frein, la room ne cherchant pas à investir ou prendre des risques sur un logiciel qu’elle va quitter pour rejoindre celui de Party, et en cas de départ de cette dernière, Europoker serait alors son unique représentant. Malgré le volontarisme de cette dernière, Ongame / Active Games aura du mal à atteindre un poids critique. En Espagne, plusieurs rooms utilisent la plateforme suédoise  Boss Media / International, Poker Heaven en fer de lance. L’avenir serait encore plus sombre puisqu’aucun relais n’existerait en France ou en Italie, Intenational.it ayant disparu.  Quel avenir avec seulement 28 joueurs hebdomadaires* ? Les joueurs français iraient-ils jouer au poker sur vivepoker.es, les italiens sur TuVictoria.es ?

Dans le cas d’un simple partage de liquidités, sans accès par les joueurs d’un pays aux sites des autres pays, cela signifie la mort encore plus certaine de petites rooms sur des plateformes « mono-pays ». En effet, lorsqu’on parle de partage de liquidités, parle-t-on d’un marché à trois pays où les joueurs sont libres de choisir leur room ou d’un marché où les liquidités de chaque plateforme sont mises en commun ? La différence est de taille : dans le premier cas, une entreprise nationale avec une plateforme propre n’aurait aucune liquidité étrangère avec qui partager la sienne, alors que dans l’autre cas, elle pourrait tenter de se lancer dans les autres pays. Vous voyez à qui il est fait allusion ?

« lo mas importante al poker no son las cartas es lo que haces con ellas ! »

Winamax. Seul opérateur à avoir déjoué les plans du leader mondial, la room est créditée d’une part de marché d’environ 40% en France. Elle ne pèserait plus que 15% d'un marché élargi, et se retrouverait au coude-à-coude avec iPoker et Bwin Party mais cantonnée à son seul marché domestique pour augmenter son portefeuille client. La distorsion de concurrence serait flagrante et fortement nuisible au développement de la room, voire seulement à son maintien. En cas d’ouverture aux joueurs, il est également difficile d’imaginer la room dupliquer la stratégie gagnante .fr de juin 2010 en Italie ou en Espagne.
·         Investir massivement : les marchés italiens et espagnols ne sont plus en phase de décollage, au contraire, le prix de conquête des parts de marché sera beaucoup trop cher. Tout comme la solution du "dumping" comme dans les premiers temps du .fr, alors que la période est plus à la rentabilité.
·         Bâtir son image grâce à une des personnalités préférées des Français : l’hypothèse d’un "Patricio Bruelos" déclamant, épée en plastique à la main, le slogan qui a fait la renommée de l'opérateur, ne semble pas garant d’un franc succès chez nos voisins étrangers.
·         Stratégie communautaire : Winamax ne pourrait s’appuyer sur sa vitrine maison en version italienne et espagnole, comme elle l’avait fait avec Wampoker plusieurs années avant l’ouverture. Quant aux forums locaux majeurs, elle n’a pas de partenariat fort à l’étranger (Edukapoker en Espagne par exemple), et ne partage pas le modèle économique de l'affiliateur international PokerStrategy.

La room n'affiche d’ailleurs pas un farouche militantisme de ce marché européen, à l'inverse de son concurrent Pokerstars qui n'hésite pas à promouvoir ce marché européen sur les plateaux de télévision, même quand on ne lui pose pas la question (voir à la 8e minute de la vidéo). Une des rares déclarations Winamax sur le sujet provient de leur couvreur Benjo, interrogé sur Wam et se contentant d'une affirmation lapidaire quant à l'intérêt de l'opérateur sur le sujet. Sans remettre en cause cette parole, on imagine difficilement Winamax afficher une position sur le sujet à l'encontre de la quasi-totalité de la communauté poker, donc de ses joueurs. Pourtant dans le même temps, la room investit plus de temps et d'argent en communication pour recruter des étrangers sur le .fr, plutôt que d'amener le .fr à l'étranger. Son expérience internationale se limite d’ailleurs au marché américain dont on n’entend plus parler depuis 2012.
La solution pourrait venir d’un éventuel partenariat. Le logiciel W a résisté à l'épreuve du marché français et n'a rien à envier à ses concurrents directs. Cela pourrait ouvrir la porte à des opérateurs internationaux n'ayant pas atteint une taille critique pour partager une liquidité commune (888 en Espagne par exemple). Néanmoins, migrer sur un nouveau logiciel est toujours risqué pour un opérateur, avec le spectre d’une perte partielle de sa liquidité. Partage de sa technologie ou migration de la room française, cela irait néanmoins à l’encontre de sa stratégie d’indépendance technique mise en place en juin 2010. Dans ce cas, le spectre d'un rachat pur et simple est aussi une option. Deuxième opérateur mondial, 888 pourrait ne pas y voir qu'une simple opportunité de partenariat mais une solution pour combler son retard sur son concurrent direct, Pokerstars. Les actionnaires de la start-up française sont des entrepreneurs pragmatiques : Marc Simoncini s'est offert une fortune en vendant Meetic et investit dans de nombreux projets via son fonds d'investissement Jaïna Capital.  Alexandre Roos et Christophe Schaming, avaient également revendu Caramail à prix d'or. Nul doute qu'une offre intéressante serait étudiée de très près.

Cela laisse même présager un dernier scénario. La réactivité de Pokerstars n'est plus à démontrer, depuis le rachat de son ennemi juré, FullTilt Poker, évitant ainsi que l'opérateur ne renaisse de ses cendres grâce à la famille Tapie. Sur l'Île de Man, on se demande encore comment un pays a réussi à lui refuser son hégémonie naturelle. En mode hibernation depuis deux ans, hormis quelques Series et une Maison du Bluff à intervalle régulier, la solution la plus simple reste encore de faire un nouveau chèque pour acheter ce que l'on n'a pas pu battre. « Si tu ne peux vaincre un ennemi, fais-t’en un ami ! » affirmait Machiavel. « Ou achète-le » aurait répondu Isaï Scheinberg …

Un marché décloisonné aurait donc l’avantage immédiat d’une liquidité plus importante, mais face à un énorme chipleader et des poursuivants éparpillés sur des plateformes à taille et stratégie variables, les joueurs ne disposeraient alors même plus de leur seul atout actuel : faire jouer une concurrence qui n'existe déjà pratiquement plus en Espagne et peu en Italie. En France, une fois son assise consolidée sur le marché, la room a fortement remonté son rake en France fin 2011, alors qu’elle bénéficie d’une fiscalité (TVA, impôt société) bien plus avantageuse.

Réunir trois grands malades ne garantira pas un grand guéri.
                                             
Les défis d’un marché régulé ne peuvent se limiter à cette seule problématique. Un marché européen donnerait lieu à une liquidité artificiellement dopée, mais dans les trois pays, les chiffres montrent que le vrai challenge est d’abord de maintenir la liquidité et le nombre de comptes joueurs actifs. Dans un marché totalement ouvert, comment imaginer Bettiamoci ou Poker Heaven venir dans l’Hexagone conquérir des clients que les opérateurs locaux n’auraient pas encore touchés, ou PMU dans une Espagne où les paris hippiques ne pèsent pas lourds ? Un marché décloisonné où seules les liquidités seraient partagées n’aurait, lui, aucune incidence sur le recrutement de prospects et le développement des cash-in, nécessaires aux rooms comme aux regs pour faire fonctionner le système.
Les acteurs du marché doivent se remettre en question, innover, trouver de nouveaux process. En 2005, au début de la Bruelmania/WPT sur Canal+, le process d’arrivée d’un joueur au poker état basé sur une publicité ou un affiliateur, une offre de premier dépôt, des freerolls pour grignoter un début de bankroll et des rake races ou challenges hebdomadaires pour animer les tables. Nous sommes en 2014, huit ans plus tard, et les rooms se reposent toujours sur des affiliateurs, bonus de premier dépôt, freerolls à gogo et autres rake races pour continuer à faire le job. Les chiffres de l’Arjel depuis deux ans leur donnent tort, et le succès de Winamax, construit sur la volonté de se démarquer sur la plupart de ces critères, devrait les inciter à revoir leur copie.

Côté joueurs, plutôt que rire des garanties des France Poker Championship de Party Gaming, des PMU Poker Series ou des actuelles Spring Series d’iPoker, ces derniers feraient mieux de s'inscrire sur les rooms, et jouer ces Events pour que les prochaines éditions proposent des garanties toujours plus attractives. Plutôt que moquer l’absence de Late Reg sur Ongame, ils feraient mieux de s’inscrire sur Europoker, pour permettre à la room de peser sur les changements techniques nécessaires et développer ses tentatives d’essor (rakeback, MAXI Lundi). Plutôt que réclamer sur les forums aux opérateurs d’iPoker la reconduction mensuelle de rake races dont l’intérêt reste très discutable et toujours très discuté entre regs de variantes différentes, ils doivent comprendre qu’il s’agit de promotions que les rooms ne rentabilisent que parce qu’elles sont ponctuelles et nécessitent derrière que les joueurs jouent sans en bénéficier constamment. Plutôt que de rêver d’accéder aux 'fishs' espagnols et italiens qui ont autant déserté les tables de Cash Game que les français, ils devraient mettre leur égo de côté et être force de proposition afin de conserver leur écosystème qui, aujourd'hui, tourne en circuit fermé.

Le marché européen est une nécessité, indéniablement, les marchés régulés s’essoufflant rapidement en raison de leur taille réduite. Mais, dans la configuration actuelle, cela ne semble pas une solution à l'avantage des joueurs, hormis à très court terme. Trouver des réponses aux problèmes des marchés nationaux, en est une bien meilleure. Pour que le jour où la législation évolue pour permettre un poker.eu, ils soient gagnants au même titre que d'autres acteurs du marché.

soxav

*Source : Les chiffres utilisés sont basés sur la moyenne hebdomadaire de joueurs CG de Pokerscout sur les six derniers mois.

5 commentaires:

  1. Excellent article de fond ! merci

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  2. merci pour ces réponses....Plus qu'a sortir le vpn et jouer sur le .com ;)

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  3. article très intéressant. Quand tu veux tu viens écrire sur pokerbastards ;)
    J'avais d'ailleurs évoqué le sujet de l'intérêt du regroupement des liquidités pour winamax en juin 2013 (cf http://www.pokerbastards.com/winamax-peut-elle-resister-a-louverture-du-marche-du-poker-en-europe/ ) - ce serait à mon avis les plus gros perdants.

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    1. Oui, j'ai failli citer ton article sur le sujet. Et merci pour l'offre au passage.

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  4. On en apprend des choses ! excellent et complet

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