lundi 24 septembre 2018

POKERSTARS WARS – Le monde Galactique

Fan de Pokerstars Wars ? Voici le quizz ultime pour savoir si l'on connaît vraiment l’empire galactique du poker.frespt, les Jedis et Siths qui s’y affrontent au milieu d’armées de clones. Que la Force soit avec vous sur ces Galactic Series !

A-      Malin du côté de Pokerstars, on affichait 21 millions d’euros à gagner sur leurs tables durant ces Galactic Series. En fait l’épreuve n’en garantissait que 15, les six autres correspondant aux tournois réguliers de la grille. Au final, Pokerstars réussit-il son pari : quel est le montant de prizepool distribué ?
Réponse ? 1- 14.655.988€ / 2-16.124.774€ / 3- 17.086.900

B-      Le choix de programmation ne doit rien au hasard. En démarrant fin août, Pokerstars bénéficiait du retour de vacances, et du paiement des salaires. Mais surtout, ils prennent de court les historiques Winamax Series, terminant le même jour. Record pour l’event #70 Mini Galactic qui avoisine les 20.000 joueurs, hors Flight l'event #02 (5€ Rebuy) frôle, quant à lui, les 12.000 participants. Hors re-entry, combien d’entrées uniques ont enregistré ces Galactic Series ?
Réponse ? 1-365.361 / 2- 421.679 / 3- 501.364

C-      185 tournois payants ont été disputés sur la quinzaine, dont certains affichaient de grandes ambitions. Le Main Event visait le million et demi d’euros, vingt d’entre eux proposaient 150.000€ et plus. Combien n’ont pas réussi à couvrir leurs garanties ?
Réponse ? 1-22 (12%) / 2-37 (20%) / 3-55 (30%)

D-      Ils sont essentiels aux opérateurs pour booster leurs fréquentations, leurs garanties et par ricochet leurs parts de marché, le nombre appelant le nombre dans l’économie du poker. « Ils », ce sont les joueurs étrangers et ils étaient bien présents une nouvelle fois, tout particulièrement en table finale. Combien de nationalités différentes ont atteint au moins une TF ?
Réponse ? 1-23 / 2-36 / 3-48 

E-      Certains sont venus de loin, voire de très loin pour affronter Français, Espagnols et Portugais. Quel est le pays le plus loin de notre liquidité à avoir atteint une ou plusieurs tables finales ?
Réponse ? 1-Pérou / 2-Nouvelle-Zélande / 3-Japon 


F-       Quelle nationalité affichant au moins cinq participations à une table finale offre le pire ratio Nombre de victoires / Nombre de présences dans une TF (avec 0%)?
Réponse ? 1-  Mexique / 2- Ukraine / 3- Pologne 

G-     Les 185 tables finales des Galactic Series ont distribué (primes comprises) près de 7 millions d’euros aux 1429 joueurs qui ont réussi à s’y hisser, avec une mention spéciale pour trois Espagnols, un Allemand et un Brésilien qui y parviennent quatre fois ! Quel est le poids des étrangers dans cette performance ?
Réponse ? 1-26% / 2-40% / 3-52%

H-     La France a particulièrement brillé en plaçant cinq représentants en table finale du Main Event, dont les quatre premières places pour près de 350.000€ sur ce seul tournoi. Si l’on excepte ce Main Event, qui s’adjuge la plus grosse partie des gains remportés lors des TF ?
Réponse ? 1- France / 2-Espagne / 3- Portugal / 4- Reste du monde

I-        Apothéose de ce festival, le Main Event a failli gagner son pari de couvrir une garantie de 1,5 million d’euros, reléguant la concurrence loin derrière : l’équivalent sur les Winamax Series était maintenu à 1M€ garanti, même montant sur PMU mais pour l’ensemble des 115 tournois des KO Series disputés en parallèle ! Il aura manqué 22 entrées pour réaliser l’exploit. Quel est le profit/perte net enregistré par l’opérateur sur ce seul évènement ?
Réponse ? 1- Gain de 12.300€ / 2- Perte de 24.500€ / 3- Gain de 68.000€

J-        Au final, ces Galactic Series sont-elles une réussite financière pour Pokerstars ? Tous les tournois ne sont pas parvenus à atteindre leurs garanties, mais la room en retire un profit net d’environ :
Réponse ? 1- 215.000€ / 455.000€ / 650.000€ 

Vous pensez connaître toutes les réponses ? Quel score faites-vous au final ?

soxav
Sources : StAAkers


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mardi 18 septembre 2018

PRIMAVERA DE POQUER

(Publié initialement le 10/09/2018)
Depuis six mois, Français et Espagnols mondiaux s’affrontent à nouveau aux tables de poker, rejoint ensuite par les Portugais. Si Pokerstars a très largement et durablement tiré profit du partage des liquidités, Partypoker s’est joint à la fête début juin. Les chiffres de fréquentation s’affolent à nouveau, mais la tendance est-elle si favorable ? Décryptage de rapports trimestriels.

Côté DGOJ, l’ARJEL espagnol, le sourire est de mise. En partageant sa liquidité, le marché espagnol a vu son Produit Brut des Jeux du poker bondir au premier semestre de 38.27%, dépassant 40 millions d’euros. Si les deux segments de poker affichent de fortes hausses, le Cash Game progresse bien moins que les tournois / SnGs : +26,5% contre 46,37% ! Avec un chiffre d’affaires de 19,4 millions d’euros d’avril à juin, l’Espagne enregistre le meilleur second semestre de son histoire, le précédent record remontant à 2013 avec 16,4M€ ! Ce partage tient donc toutes ses promesses.
Enfin presque … Au second trimestre 2018, la progression du PBJ total poker a notablement ralenti : 34,78% contre 41 ;59% au trimestre précédent. Cela ne laisse que peu de doutes sur l’impact marginal du partage de la plateforme Partypoker, lancé en juin, laissant craindre un tassement rapide de l’effet partage avec un Pokerstars qui a assis son hégémonie.
Quel que soit le segment de jeu, le chiffre d’affaires poker croît plus vite que les mises d’environ 15%. L’Espagne ressemble donc à un eldorado … pour les opérateurs. Ou plutôt pour un opérateur : cette tendance s’explique tout particulièrement par la stratégie des coffres Pokerstars qui augemente fortement sa marge et l’harmonisation du rake avec la France. Enfin, les données du DGOJ montre que le poids du poker dans le mix produit des jeux en ligne ibérique est en baisse d’un demi-point de janvier à juin, se maintenant difficilement au-dessus des … 12% du chiffre d’affaires global. De quoi faire réfléchir une communauté poker quant au poids du produit dans les stratégies ‘multicanal’ des rooms.


Laissons néanmoins les Espagnols apprécier ces bons résultats. Côté ARJEL, le DGOJ français, le sourire est plus crispé. Le PBJ a progressé au deuxième trimestre de … 2% pour atteindre 60 millions d’euros, malgré un Cash Game en recul de 2% pour des mises en hausse de 9%, le rake ayant baissé pour nous Français chez Pokerstars lors du partage des liquidités. Les Jackpot SnG permettent de contrebalancer cette tendance (+9% pour le segment ‘tournois’) mais on voit bien que le Cash Game, s’il reste un format actuel pour les joueurs, est un jeu du passé pour le marché.
Rendez-vous au prochain trimestre pour confirmer ou infirmer ces tendances !


soxav

Sources : DGOJ, ARJEL, StAAkers


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SERIES DE CHOIX, CHOIX DE SERIES

(Publié initialement le 28/08/2018)
La rentrée de septembre marque la fin de la période creuse du poker online. Comme chaque année, l’activité va reprendre crescendo jusqu’à janvier prochain environ. La période de rentrée est donc essentielle pour les opérateurs afin de générer une croissance et asseoir ses parts de marché. Cela se traduit par des Series en série. Dans un contexte houleux pour la plupart des rooms, le choix d’un grind peut aussi être stratégique …
Finie la Summer Poker League pour PMU et Partypoker, l’été 2018 sera KO Series dotée d’un million d’euros. La plateforme surfe sur le format porteur des tournois à primes en augmentant de 67% sa garantie mais surtout de 100% le nombre de tournois alors que les Espagnols ont rejoint l’aventure. Les amateurs de Full Ring seront à la fête avec deux tiers des events joués dans ce format. Ce sera surtout une dernière occasion de ne pas trop perdre suite à la refonte du programme de fidélité. Les rooms de la plateforme ont en effet le nouveau système de fidélité tant attendu. Cacophonie dans la communication côté PMU, niveaux de bonus amputés et délai de clearance réduite à un mois maximum … Ce nouveau programme ‘Cashback’ débarque de la pire des manières.

Finies les Knockout Poker Series pour Pokerstars, récupérée par les concurrents ci-dessus, l’été 2018 sera Galactic Series. Du neuf avec du vieux, puisque les plus attentifs se souviennent de cette série déjà programmée en janvier 2016. De 43 Events en 2017, la room passe à 186, la garantie explosant de 1M€ il y a un an à 15 millions d’euros sur la quinzaine ! Le leader mondial a repris goût à la France suite au partage des liquidités en janvier, mais aussi aux petits arrangements : l’accès aux étrangers transféré à l’Espagne moins taxée, des coffres de fidélité opaques tant sur ce qu’ils offrent que sur le niveau de rake fluctuant pour les obtenir.

Finies les variantes sur les traditionnelles Winamax Series, mais la philosophie est toujours là. 13 millions d’euros garantis, soit deux de plus qu’en 2017. L’opérateur ne mise apparemment pas sur un afflux de joueurs hispaniques mais sur plus de 40 Events supplémentaires et la disparition (à cause ou grâce à la législation espagnole, selon si l’on est joueur ou Winamax) de variantes aux garanties et fréquentation faméliques. Exit l’affaire de triche révélée par un joueur d‘Expresso qui a révélé les limites et carences d’un département sécurité aux abonnés absents, l’opacité de la room dans la gestion des indemnisations.

Les Series sont l’opium du peuple poker. Les opérateurs savent pertinemment qu’ils consommeront quoiqu’il arrive. Pourtant, elles pourraient aussi être l’occasion de faire entendre leur voix, tellement les opérateurs ont besoin de remplir les évènements principaux pour éviter des overlays onéreux.
Bonne chance si vous jouez …


soxav

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CRISE DE COMMUNICATION

(Publié initialement le 21/08/2018)
Quelquefois, la forme d’un message peut être aussi importante que le fond. L’affaire des bots sur Winamax cet été (concernant les joueurs ‘twopandas’ et ‘VictoriaMo/mr.GR33N13’) ressemble, à ce titre, à un cas d’école en termes de communication. Au-delà du sujet lui-même, mis en lumière par l’analyse solide du joueur ‘batmax’’ peu avant la Coupe du Monde sur Clubpoker, le décryptage des réponses de Winamax en dit long sur la gestion de crise de la room, tout autant que les commentaires des membres du forum.

Le 30 juillet, veille de la date limite annoncée par l’opérateur pour donner des explications sur les mesures prises face aux deux joueurs incriminés, Aurélien ‘guignol’ Guiglini, habitué du forum Clubpoker, postait une réponse détaillant les deux cas. Habituellement concis et direct, il utilisait cette fois des éléments de communicants, s’attachant tout d’abord à rappeler l’action de l’opérateur et rassurer : « enquête », « suspension préventive », « garantie d’un environnement de jeu équitable et sécurisé a toujours été au cœur de nos préoccupations ».
Ce long message, politiquement correct et fourmillant de mots clés, ressemble fortement à un communiqué de presse, rédigé par un service communication, à l’inverse des premières interventions début juin. On notera également qu’il s’efforce rapidement d’individualiser les deux cas bien que certains faisceaux permettent d’en douter. Il faut éviter une perception de fraude systématisé et d’envergure.


A qui s’adresse ce message ? Certainement pas aux acteurs du forum, concernés ou non, par ce détournement des Conditions Générales d’Utilisation de Winamax. Il vise sa communauté composée majoritairement de joueurs récréatifs, pour la plupart non concernés par cette affaire vu les limites d’Expresso touchées, lecteurs occasionnels de Clubpoker. Un forum public n’est pas le lieu pour discuter de sujets aussi sensibles pour un opérateur et son image, où bon nombre de commentaires font perdre toute crédibilité aux joueurs et noient les véritables argumentations et questions.
Quid du bienfondé des réponses ? Cela n’a pas vraiment d’importance. Le message essentiel qui ressort est la capacité de la room à gérer, sévir et sécuriser son espace de jeu et rembourser les victimes. L’affaire avait au départ eu très peu d’écho hormis un article du Point d’A. Laipsker et moins de deux petites pages sur d’autres forums (Poker Académie, Kill Tilt), dont Wampoker, vitrine publicitaire de l’opérateur. Mais depuis le communiqué CP, plus aucune mention du sujet n’est apparue sur les radars.

Que faut-il pourtant retenir de ce message ? L’échec à détecter une fraude : les joueurs incriminés avaient déjà été signalés avant l’analyse poussée de ‘batmax’.. Dans une première intervention en juin, Winamax reconnaissait n’avoir aucune preuve malgré ses requêtes auprès des joueurs en cause. Sans aucune logique par rapport à ce diagnostic, elle décidait pourtant de suspendre les deux comptes afin de calmer la vindicte grondante. L’enjeu majeur de l’année qu’était la Coupe du Monde a dû peser dans la balance.
Le verdict final est encore plus dramatique : ‘twopandas’ ne s’est pas présenté dans les locaux de la room, il est donc définitivement suspendu sans aucune preuve flagrante apportée ou même seulement confirmée par la room. ‘VictoriaMo’ s'est déplacé, a prouvé sa capacité à jouer mais est prié de déguerpir avec son argent. La room utilise même l’affaire à son compte : Winamax s’adjuge maintenant le droit « d’appliquer une exclusion préventive dans le souci de restaurer un climat de confiance. » D’ici à ce que des joueurs trop gagnants ne nuisent à ce climat …
Quid enfin du remboursement des regs lésés ? Difficile de répondre car l’opacité est de mise. Quelle somme a été saisie, quelle part remboursée ? Qu’est-il advenu des primes de challenge ? Winamax a-t-il prévu un budget pour indemniser les victimes ? Cela paraît inconcevable en 2018, et pourtant cela vient juste d’arriver sous couvert d’une confidentialité qui a bon dos : personne n’a demandé les numéros de cartes bleues de ‘twopandas’ ou l’adresse de la famille de ‘VictoriaMo’ …

L’absence d’organisation et de représentation des joueurs s’est fait cruellement ressentir. Sans contact avec la room, il ne peut y avoir de discussion, encore plus une fois le sujet rendu public. Sans démarche proactive auprès des acteurs et régulateurs comme l’ARJEL et la DGCCRF, vers qui se tourner pour obtenir un support ?
Au final, Winamax a réussi son plan de communication et sa gestion de crise. Même la news Clubpoker sur le sujet s’est retrouvée diluée avec des sujets sans lien direct, sans même que Winamax n’apparaisse dans le titre ! 
Un WPO Dublin sous tension en perspective ?


soxav

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JEUX EN LIGNE ENTRE LES LIGNES : Le poker dans l’industrie

(Publié initialement le 02/07/2018)
En marge des rapports trimestriels l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne publiait en fin de semaine dernière son rapport d’activité 2017-2018. Coupe du Monde de football oblige, la presse généraliste remplit ses colonnes de l’explosion des paris sportifs, Le Parisien et les Echos en tête., Outre la bonne tenue de tous les segments de jeux, pour la première fois en hausse de concert, ce rapport recèle de détails qui méritent un éclairage : décryptage ARJEL …

Le secteur des jeux en France a dépassé les 10 milliards d’euros en 2017, en hausse de 3,9% d’une année sur l’autre. Si les jeux de loterie et de grattage se taillent la part du lion (43,3%), le poker arrive en toute fin de liste malgré une progression de 0,8% équitablement partagé entre le jeu terrestre (casino) et le jeu online. Oui mais voilà, la réalité n’est pas flatteuse : avec 5,8% du chiffre d’affaires (PBJ) total, dont à peine 2,4% pour la partie en ligne, le produit poker est une goutte d’eau dans l’océan des jeux.
Tout comme le périmètre de l’ARJEL si l’on y regarde de plus près : L’Autorité ne régule que 9,5% de l’activité de l’industrie, bien que cette part progresse de 14% par rapport à 2016. Elle prévoit néanmoins dans son esquisse pluriannuelle une augmentation de son plafond d’emplois Equivalent Temps Plein Travaillé (+10% sur 4 ans) et de ses dépenses de 24%. Malgré « l’incertitude sur le périmètre de compétence futur de l’ARJEL », l’organisme espère tirer son épingle du jeu de la privatisation éventuelle de La Française des Jeux, dévoilé le 18 juin dernier (projet de loi Pacte). Celle-ci ouvre une porte à une autorité unique régulant l’ensemble d'un marché aujourd’hui sous la coupe de plusieurs ministères : Intérieur, Budget, Agriculture, Santé, Sports.

Le lobbying est déjà en marche. Dans son édito, Charles Coppolani, Président de l’ARJEL ne cache pas ses ambitions en la matière, s’appuyant sur le rapport rédigé en décembre 2017 par O. Givernet et R. Juanico. Ils appelaient à « la création d’un régulateur unique, sous la forme d’une autorité administrative indépendante, qui pourrait résulter de l’extension des compétences de l’Autorité de régulation des jeux en ligne, l’ARJEL … ». Il y a tellement « urgence » à les mettre en œuvre que le nom de la députée en est mal orthographié !

soxav

Sources : Rapport d’activité ARJEL 2017-2018, Les Echos, Le Parisien, www.juanico.fr.


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ZOOM CHECKING : LIMITES DE BUYIN EN TOURNOIS ?

(Publié initialement le 26/06/2018)
Le 17 Janvier 2018, La France et l’Espagne se retrouvaient enfin autour des tables de poker de Pokerstars. Parmi les conséquences de cette réunification, les droits d’entrée de tournois étaient limités à 250€ en raison de la législation espagnole. Trois mois plus tard, pour le Main Event des SCOOP au buyin de 250€ justement, 3.090 joueurs prenaient le départ et généraient … 607 Re-entries ! Tour de passe-passe ou arrangement avec la loi ? Zoom checking !

« Le régulateur Espagnol cappe les buy-in à 250 € total par tournoi. Cela explique l'absence de re-entry sur les 250 € et le nombre max de rebuys autorisés, » selon les termes exacts du Community Manager de Pokerstars sur Clubpoker à l’annonce officielle du partage des liquidités.

Interrogé au lendemain du Main Event des SCOOP mi-avril, le même CM répondait laconiquement : « Nous respectons toujours les régulations locales et ce tournoi n’y fait pas exception. Tout était en ordre pour le proposer avec des re-entries. »

Direction la Direccion General de Ordenaccion del Juego, l’homologue espagnol de notre ARJEL, pour avoir plus de détails sur cette étonnante volte-face législative. Après plusieurs semaines d’attente et quelques relances, la confirmation tombe : Si le premier paragraphe de la deuxième partie de l’Annexe III de la loi 3089/2011 du 8 Novembre plafonne effectivement le droit d’entrée total pour un même tournoi à 250€, le suivant octroie à l’Autorité espagnole de déroger exceptionnellement à cette règle à des fins publicitaires et commerciales. Ce qu’elle fit « à la demande de Reel Malta PLC (Pokerstars), pour le tournoi dénommé ‘SCOOP Event Main Event’, passant le plafond à 1.000€, de fait octroyant jusqu’à trois re-entries. »

Pokerstars a ainsi économisé plus de 150.000€ d’overlay sur un tournoi déjà cher pour la room, dont la garantie sera finalement manquée de 14%. Tout semble donc en règle, mais alors pourquoi une réponse aussi évasive de la part de Pokerstars ?

soxav
Sources : Clubpoker, DGOJ, global-regulation.com

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mardi 19 juin 2018

LA CASA DE POQUER - Résultats France Espagne

Comme chaque trimestre, l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) a publié son rapport trimestriel pour les trois premiers mois de l’année. Le sujet ne suscite que peu d’écho dans la presse spécialisée avec, la plupart du temps une lecture brute des chiffres. Il recèle pourtant des indications de fond, surtout si on s’attache à décrypter les rapports d’autres autorités en parallèle. Lecture croisée à la lumière du partage des liquidités entre la France et l’Espagne.

De Janvier à Mars, le poker français a enregistré une forte croissance sur les deux segments de jeux Cash Game et Tournois. Sur ce dernier, les droits d’entrée et le Produit Brut des Jeux (PBJ) évoluent dans des proportions similaires (respectivement +14% et +15%) tandis que le Cash Game révèle une tendance bien plus surprenante : alors que les mises augmentent de 18% à 1.106 milliards d’euros, le chiffre d’affaires recule de 2% ! Cette dichotomie « s’explique par la baisse de rake depuis mi-janvier sur Pokerstars suite au rapprochement avec la plateforme espagnole », selon Martin Clément Saint Leon, Direction des marchés, de la Consommation et de la Prospective au sein de l’ARJEL.
En janvier dernier, l’opérateur a en effet harmonisé son rake entre les liquidités française (6.5%) et espagnole (5.25%) à 5.75% « avec de nouveaux plafonds », selon le blog de la room. C’est donc une baisse de 11,5% du prélèvement qui a pesé lourd. La donnée est intéressante car elle tord le cou à une croyance erronée des joueurs de poker : plus de volume n’est pas forcément synonyme de plus de rake pour une room.

Le chiffre d’affaires total poker dégagé au premier trimestre se monte à 69.1 millions d’euros, en progression de 8.3%. Le marché hexagonal pèse trois fois plus que l’ibérique, dont le chiffre d’affaires au premier trimestre 2018 se monte à 21,5 millions d’euros, en hausse d’une année sur l’autre de plus de 40% ! Le Cash Game espagnol y affiche une hausse de 15.83% des mises, mais le PBJ explose de 33%, dopé par le même rake Pokerstars.
Et sans surprise, c’est du côté des Tournois que l’impact est le plus visible. Les droits d’entrée explosent de 40% pour un PBJ en croissance de 43%.

Enfin, les Français sont aujourd'hui plus désengagés du Cash Game que leurs voisins. Si le format représente encore 40% du PBJ de l’autre côté des Pyrénées, il ne pèse déjà plus que 35% du poker chez nous. Il y a trois ans, 52% du revenu tiré par les opérateurs dans chaque pays provenait encore de ces tables ... Le partage devrait donc permettre à Pokerstars et ses concurrents de faire diminuer encore plus sa part dans sa filiale ibérique grâce à un trafic et des garantis dopés sur les formats Tournois et Spin&Go.

L’Espagne semble donc la grande bénéficiaire du partage des liquidités, en raison d’une taille plus réduite dopée par l’apport du trafic français. Le transfert des regs étrangers actifs sur le .fr sur le premier trimestre 2017, aujourd’hui transvasés sur des comptes .es, en est la deuxième raison.

Braquage du .fr en cours ?

soxav

Sources : ARJEL, DGOJ, calvinayre.com, Blog Pokerstars


Retrouvez l'actualité du poker en ligne, des joueurs et des opérateurs décryptée par soxav sur

lundi 19 mars 2018

WINAM...OYEN : Un trou d'air passager ?

Winamax Poker Tour, King 5, Expressos, Top Shark, Wampoker, Team Pro, … Du haut de l’hexagone, Winamax règne en maître sur l’innovation, les promotions, le marketing communautaire. Souvent copié, l’opérateur a probablement plus que d’autres participé du visage du poker online actuel. Pourtant, depuis le début de l’année, la room semble balbutier son jeu. Passage à vide, ou le mal est-il plus profond ?
Mardi 9 janvier, Winamax TV débarquait avec une proposition de plus de 40 heures de programmes hebdomadaires pour 25 émissions en direct. Darren Tullet, Jacques Monclar, Julien Cazarre en sont les têtes d’affiche, Vikash Dhorasso se rappelle aux souvenirs de son ancien sponsor. Selon Google, les recherches sur le mot-clé « Winamax TV » connaissent un pic le jour du lancement, mais retombant de 60% dès le lendemain. Une tendance qui ne changera qu’à l’occasion d’un PSG-OM, puis du match retour PSG-Real début, mais dans des proportions éloignes. Un succès mitigé en termes de retombées.
Il faut dire que la clientèle principale de Winamax, les joueurs de poker, a été accaparé par une nouvelle bien plus importante dans les jours qui ont suivi. Le 16 janvier, Pokerstars lançait en effet son offre de poker partagée avec les joueurs espagnols. L’annonce relègue tout au second plan, y compris la victoire d’Adrien Delmas à la promotion Top Shark (19 janvier). Winamax se fait ainsi griller la politesse, alors que six mois plus tôt, l’ARJEL confiait qu’avec l’obtention de l’agrément aux variantes, le leader français était le seul opérateur ayant effectué des mises à jour techniques indispensables au partage.
Deux mois plus tard, son service communication tente régulièrement de replacer Winamax sur le sujet. Fin février, Leo Margets et João Vieira intégraient le Team, et quelques jours plus tard, l’espagnole maintenait le teasing dans une interview à Poker Red, indiquant un lancement « imminent ». Face à un concurrent solidement implanté hors de nos frontières, les semaines passées en lui laissant le champ libre pourraient coûter très cher à l’opérateur français. Si les réguliers espagnols sont dans l’attente, la grande majorité des clients ibériques, les récréatifs, seront difficiles à faire migrer.
Le législateur espagnol est certes responsable de cet état de fait, la demande d’obtention d’une licence étant en cours depuis des mois. Mais en privilégiant l’Italie avec le rachat de la licence italienne de Bet-et-home fin 2017, Winamax a probablement misé sur le mauvais cheval pour le lancement d'une liquidité partagée, appréciant mal le poids des divers lobbys anti-ouveture de l’autre côté des Alpes.

Pour faire patienter ses joueurs, Winamax aen urgence avancé d’un mois sa Million Week face aux Fresh Series de Pokerstars début février, et failli pour l’occasion prendre un bouillon (cf articles « Million Weak » 07/02 et 10/02 – Poker by soxav). Elle vient de proposer un Main Event en solde, que l’on doit probablement plus à un Day 2 programmé un soir de match retour du PSG face au Real.
Dans la foulée, elle vient de lancer ‘Flooop’, l’offre Cash Game sans jeu préflop. Ce format a un avantage essentiel pour la room : « No Flooop, No Drooop ». Cette règle obtenue de haute lutte par les joueurs, mais qu’ils ont largement payée par la suite, coûte cher sur un format CG moins lucratif que d’autres.

Mais surtout, ‘Flooop’ en dit long sur la capacité d’innovation, de penser « out of the box » à laquelle Winamax nous avait habitué : ce jeu n’est en fait que la copie de Flopomania, lancé en août dernier par 888, qui l'a officiellement arrêté dix jours avant son apparition sur les tables W ... Il reprend aussi le principe d’affectation automatique des joueurs, qui n’est pas sans rappeler la fonction « Seat Me » de Pokerstars. Et pour couronner le tout, la room s’est inspiré du procédé de pénalités instauré par la room de pique pour les plus récalcitrants. 
Depuis, la page produit a été mise à jour, et ces pénalités ont disparu. Tout comme le visuel publié trop vite d’une table avec le compte de Davidi Kitai, dont les plus attentifs auront pu noter une bankroll … confortable.

Ce weekend, vous participerez peut-être au Sunday Knockout de Winamax : trois tournois en mode KO (Sunday Surprise, Battle Royale et Prime Time). Un format qui n’est pas sans rappeler les Sunday Bounty du réseau Party / PMU. Promotion déjà organisée en juillet 2017, mais à l’époque il comptait près d’une dizaine de MTT majeurs de la grille.
Il va falloir retrouver la grinta !

soxav

Sources : CB News, Poker-red

jeudi 15 février 2018

WINAMAX : LE (4) MILLE BORNES

Le leader du poker français ne se refait pas. Si sa stratégie à l’international a du plomb dans l’aile, son marketing hexagonal garde le cap. Cette dernière semaine de janvier, c’est Guillaume Diaz qui a animé la communauté de joueurs avec une « Voltige en Zone 30 », en lançant un défi sur ce format. L’objectif est en fait multiple : faire face à l’actualité du rapprochement des liquidités françaises et espagnoles (et russes, Lithuaniennes, Brésiliennes, Canadiennes, Thaïlandaises, …) de Pokerstars qui a éclipsé ses Winamax Series et la Winamax TV, et rebooster un type de tournoi qui souffre après seulement six mois d’existence.
25.268 joueurs se sont essayés au plumage du ‘Volatile’ avec un taux de re-entry moyen de 36,5% supérieur aux tendances habituelles. Avant même la finale ce soir qui départagera les quinze meilleurs d’entre eux, G. Diaz s'étant hissé à la 16ème place, le vainqueur est connu. La promotion a généré un revenu additionnel de 4.300€ par rapport à la moyenne des semaines précédentes. Une fois les 2.500€ de dotations retirés, Winamax empochera la fabuleuse somme de … 1.500€. Il ne fait pas de doutes que ce type d’opérations est clairement à vocation de fidélisation et d’animation, plus que de gros sous.
En juin dernier, lors de son lancement, Winamax n’hésitait pas à sacrifier un Cinq Majeur devenu un classique du soir, bien qu’en difficulté depuis plusieurs mois. Pour sa première, fort d’une garantie ambitieuse de 2.500€, il générait 839 entrées avec près de 650 joueurs. Début octobre, il n’offrait plus que 1.500€ minimum et son field avait diminué de moitié. Aujourd’hui, il dépérit à 700€ garantis pour à peine 150 participants. L’arrivée du ‘WANTED’ 5€ à 20h30 montre que la room a entériné l’échec du tournoi, sinon du format.
Même constat pour le 10€ initialement programmé a 21h30 avant de migrer à 22h00. De 2.500€ garantis à 1000€ et aujourd’hui 300€, son field peine désormais à atteindre cinquante joueurs quand il en faisait entre trois et cinq fois plus.

Le zone 30 roule au pas. Une fois la voltige de Guillaume Diaz passée, il ne décolle plus. Dès le lendemain de la promotion, un quart des joueurs est reparti aussi vite qu’il était venu, malgré les bugs avec des tournois « Voltige en Zone 30 » encore programmés trois jours après la fin de la promotion. Place à la suite !

soxav

jeudi 4 janvier 2018

TIME TO (RE)ACT : Pokerstars passe à la vitesse supérieure

« Une des plaintes les plus courantes que nous recevons concerne les adversaires qui prennent une éternité sur les décisions les plus simples … y compris en utilisant leur réserve de temps pour passer pré-flop ! ». En juillet dernier, Dan Price, Responsable Cash Game chez Pokerstars, prenait sa plume pour annoncer un changement sur les tables de No Limit et PLO $0,01 / $0,02 de la room. Et la reprend cette semaine pour l’Acte Deux.

A partir du 08 Janvier prochain, la réduction du temps d’action va être étendue jusqu’aux tables de $0,10/$0,25 No Limit et PLO. Selon Dan Price, le premier test s’est avéré concluant pour conforter la room dans cette direction et même accélérer le processus puisque seulement dix secondes seront maintenant disponibles préflop si personne n’a ouvert avant, contre 12 secondes lors de la phase de test. Auparavant, les joueurs bénéficiaient de 18 secondes. Il va donc falloir apprendre à agir presque deux fois plus vite.
Dans tous les autres cas, la diminution sera calquée sur le test en place depuis juillet, à savoir 15 secondes au lieu des 25 secondes jusqu’ici en place. Pokerstars se déclare confiant quant à l’aspect positif de ce changement pour améliorer l’expérience de jeu de ses clients. Il ne fait que peu de doutes qu’à l’inverse, la communauté de joueurs réguliers risque de ne pas voir d’un bon œil ce nouveau coup de canif. Est-ce pour autant une si mauvaise nouvelle ?

Tout d’abord, les tables Zoom ne sont pas concernées par cette modification. L’opérateur ne touche pas non plus à la réserve de temps de réflexion des joueurs qui se met en action à l’issue de ces secondes de temps d’action : avec 30 secondes octroyées initialement, les joueurs se voient rajouter 10 secondes toutes les cinquante mains, dans la limite de 600 secondes maximum. Cela va donc accélérer le jeu et faire taire les critiques éventuelles de joueurs récréatifs estimant que des abus ont lieu.
Mais dans le même temps, il ne fait pas de doute que les regs seront principalement impactés, notamment dans le cadre de masstabling. Le « Time to Announce » de Pokerstars interpelle également : quelle est l’urgence de communiquer via un simple billet de blog la veille d’un weekend de Noël, sinon une éventuelle confidentialité ? On se souvient qu’en 2011, la room avait informé les joueurs de changements de rake majeurs quelques jours avant le Jour de l’An.

Quitte à vouloir améliorer l’expérience de jeu, on attend désormais une implication de Pokerstars dans cette même lignée sur d’autres formats, comme par exemple les inscriptions tardives à rallonge en MTT, les re-entries illimités à foison sur notre .fr, …

soxav

Source : Blog Pokerstars