"Trahison", "room sur le déclin", "réactivité inhumaine du support", "coule à la vitesse du
Titanic" : sur les forums, Pokerstars fait l’unanimité avec sa
nouvelle stratégie à base de préservation de l’écosystème, de baisse chronique
du programme de fidélité et de mutisme face aux interrogations des joueurs. Qu'en est-il réellement de la situation du leader mondial et de sa maison mère ? Eléments de réponse ...
1- Accroître la position de leader du poker en
ligne,
2- Devenir leader dans les jeux de casino en ligne,
3- Développer une offre de paris sportifs
compétitive,
4- Atteindre l’excellence opérationnelle en
améliorant l'efficacité et la rentabilité dans toute l'organisation.
« Sur ce 3ème trimestre, nous avons maintenu
le cap sur nos quatre priorités, comme le prouve notre excellente performance.
Je suis particulièrement satisfait de notre activité principale, le poker, sur
laquelle les changements que nous avons initiés sur notre écosystème ont
considérablement limité et même commencé à inverser certaines tendances
négatives de ce marché. » - Amaya Report, Q3 2016 – 14 Novembre 2016
Tous les voyants sont en effet au vert : un revenu en
hausse de 9,5%, dans la continuité des précédents (+10,2% en T2, +6% en T1),
une prévision annuelle de résultat net ajusté en hausse de 344M€ à 354M€.
Certes, le poker a connu une légère baisse de 1.3% sur ce trimestre alors qu’il
restait stable sur le précédent, mais les produits de casino et de paris ont
largement pris le relais. Le poker représente désormais 73% du revenu de
l’entreprise contre 89% en mars 2015 !
Côté poker, Amaya a déjà annoncé une nouvelle diminution de
son programme de fidélité qui devrait intervenir d’ici la fin du premier
semestre 2017. Cette fois, l’opérateur a mis de côté la langue de bois pour exprimer
clairement sa position sur le sujet de l’écosystème, selon Pokerfuse :
"Nous avons mis en place un plan afin d’améliorer l’écosystème du joueur récréatif 'net déposant', notamment en limitant et réduisant le jeu à gros volume et robotisé d’un petit pourcentage de joueurs 'Net retirants'."
"Nous avons mis en place un plan afin d’améliorer l’écosystème du joueur récréatif 'net déposant', notamment en limitant et réduisant le jeu à gros volume et robotisé d’un petit pourcentage de joueurs 'Net retirants'."
Portée par un fort engouement sur les réseaux sociaux,
l’action menée par des représentants de joueurs en début d’année s’est stoppée
net au soir de leur rencontre avec les dirigeants d’Amaya, et de leur refus de
faire machine arrière. Forte d’environ deux millions de comptes créés chaque
trimestre, la firme canadienne affiche 2.4 millions de joueurs uniques actifs sur
chaque période, en constante progression par rapport à 2015 : +1.7% au
premier trimestre jusqu’à +5% de juillet à septembre. Sur cette dernière
période, le nombre de comptes actifs ayant joué au poker a même augmenté de 3%.
Il faut dire qu’en complément des changements à l’encontre
des plus gros joueurs, Pokerstars n’a pas ménagé ses efforts, via ses ambassadeurs
cinq étoiles, affichés sur tous ses sites, promotions et campagnes de
communication. Ainsi le lancement de ‘Raise it’ sur les réseaux
sociaux mi-juin atteignait, à peine un mois et quatre vidéos plus tard, la
bagatelle de 19 millions de vues et 1,1 millions de likes ! Avis à tous
ceux qui ont pu un jour s’interroger sur le bienfondé de dépenser autant pour
s’attacher les services de sportifs extérieurs au poker …
Pokerstars s’invite également sur de nouveaux terrains. Fin
novembre, les anglais ont été les premiers à découvrir une publicité télé uniquement
orientée jeux de casinos, confirmant les propos de R. Ashkenazi sur son ambition de faire de ce produit un vecteur de
recrutement de nouveaux clients en 2017.
Dans le même temps, l’opérateur explore des approches
hybrides. Après avoir lancé les tournois Bubble Rush en août, Win the button en
septembre, le format Beat The Clock (BTC) est apparu sur tous les
logiciels fin novembre. Le format reprend tous les atouts qui ont fait le
succès des Spin&Go : format Zoom, rapide (5min), trois joueurs par
table (ou 4 selon les pays), et un rake bien gras. Les plus attentifs se rappelleront les propos d’Alexis Laipsker, lors de l’émission Tour de Table 4
à propos de l’entertainment du jeu, qui « s’horrifiait que, quel que soit
l’opérateur, il y ait un gameplay aussi pauvre ». Un petit mois plus tard,
comme par magie, les tables BTC débarquent avec un arrière-plan personnalisé, une
animation pour afficher le temps.
Début novembre, c’est de l’autre côté des
Alpes que Pokerstars lançait sans bruit une nouvelle forme de compétition :
Hearts and Spades. Son principe consiste à mixer egaming et poker, les joueurs
participant d’abord à une compétition de Heartstones avant un tournoi de poker.
De nouvelles compétitions ont lieu en décembre avant une grande finale le 17
janvier dotée de 5000€. A cette occasion, le Team Pro Pokerstars Luca Pagano aurait eu, tout seul, la bonne idée de créer la Team Qlash pour optimiser la communication autour de l’évènement
Pokerstars est sur tous les fronts. Fin novembre, la room
redémarrait son activité au Portugal, surprenant tous les observateurs par le
succès rencontré. En une semaine, selon Pokerscout, elle a même soufflé la deuxième place mondiale à 888.com , grâce à une
campagne de lancement agressive (bonus de dépôt, Card Hunt). Il faut noter que
le Cash Game est fortement aidé par l’absence de Spin&Go et des tournois Beat
The Clock, et le monopole dont dispose la room pour l'instant. Aux Etats-Unis, elle s'est adjugée plus de 40% de parts de marché dans le New Jersey, boostée par une série NJCOOP qui a distribué près d'1,5 million de dollars.
A l'inverse, Amaya n'hésite pas à quitter des marchés où la régulation n'est plus favorable. Après Israël et la Slovénie cet été, le Directeur Financier Daniel Sebag a confirmé lors de la présentation des derniers chiffres trimestriels qu'un retrait d'Australie (2.5% de son revenu total).
A l'inverse, Amaya n'hésite pas à quitter des marchés où la régulation n'est plus favorable. Après Israël et la Slovénie cet été, le Directeur Financier Daniel Sebag a confirmé lors de la présentation des derniers chiffres trimestriels qu'un retrait d'Australie (2.5% de son revenu total).
Pendant que les joueurs français pleurent leur room préférée
d’antan, Amaya avance à vitesse grand V, rationalise ses filiales, repense son circuit live, réoriente
son système de fidélité vers un jeu non centré sur le poker, personnalise ses promotions selon le jeu de ses clients. L’industrie des jeux ne s'y trompe pas : le 28 Novembre, Pokerstars a été sacré ‘Opérateur
Poker de l’année’ lors de la cérémonie organisée par EGR … pour la troisième
année consécutive. "Nos clients sont notre priorité, et nous faisons
notre maximum pour que cela le reste" déclarait le Directeur Poker, Séverin Rasset.
Un français avec un avis positif sur Pokerstars, c'est rare !
Un français avec un avis positif sur Pokerstars, c'est rare !
soxav
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