Début Février, l’Arjel révélait les résultats du marché
des jeux en ligne pour l’année 2016, résumant par un « globalement, la
situation pouvait paraître satisfaisante ». 8,4 milliards d’euros ont été
misés online l’an passé (+6%) pour un Produit Brut des Jeux (PBJ) de 813
millions d’euros (+8%). Malheureusement, si les paris sportifs ont tiré la
tendance (+45% de mises), le poker a de son côté reculé de 1%. Relativisons, les années précédentes étaient bien pires.
La semaine dernière, le 30 mars, c'est la Française des jeux qui rendait public ses
résultats annuels 2016, les résumant à « conformes » selon son PDG Stéphane Pallez. Son
entreprise a enregistré 14,33 milliards de mises (+4,6%) pour un Produit Brut
des Jeux de 4,8 milliards d’euros (+2,8%). Pas besoin d’être Einstein pour
calculer qu’à lui seul, l’opérateur public a donc réalisé 70% de mises de plus
que l’ensemble des acteurs online tous produits réunis. Mais surtout, son chiffre d’affaires, le
PBJ, est six fois supérieur à celui de tous ses homologues cumulés. Relativisons
le poids du segment des jeux online ...
A l’échelle du poker, où le PBJ atteint 231 M€ pour des
mises de 5,47 Mds€, la FdJ représente plus de deux fois et demi les mises
poker, et plus de 20 fois son PBJ !
Au passage, le communiqué de presse FdJ cite une étude du BIPE, cabinet de
conseil en analyse stratégique et
prospective économique : il chiffre le versement de la FDJ à l’état*, qui
possède 72% de l’entreprise, à 3,3 Mds€, hors dividendes. Retour au bilan Arjel qui
se félicite de prélèvements obligatoires en hausse de 14% à … 389 M€, dont 72M€
pour le seul produit poker. L’état a touché en 2016 quarante-cinq fois plus de son
opérateur public que du poker français. Relativisons la place du poker dans la
hiérarchie législative …
S'il était nécessaire d'enfoncer le clou, il est un détail du rapport qui peut éclairer les joueurs de poker sur l’immobilisme de l’état depuis des années. Le même BIPE
a chiffré le poids de la FdJ dans ... le PIB français** ! Le simple fait d'effectuer un tel rapprochement en dit long sur le gap qui sépare une entreprise publique d'un côté, et un marché regroupant sept opérateurs de l'autre.
Car, étonnamment, l’Arjel n’a encore jamais pensé à mettre en relation jeux en ligne et PIB. Encore moins pour le poker …
Car, étonnamment, l’Arjel n’a encore jamais pensé à mettre en relation jeux en ligne et PIB. Encore moins pour le poker …
Le rapport de l'Arjel a été repris dans les jours suivant sa publication par Clubpoker et son Bar des Sports, ainsi que Paris Turf. Le service Presse de l'Arjel est bien mois efficace que celui de la Française des Jeux : dans les 24 heures suivant la publication des résultats, la FdJ a fait l'objet d'articles dans Le Dauphiné Libéré, Libération, BFMTV.com, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Ouest France, Les Echos, ...
De la théorie de la relativité : Vu des joueurs, l'état gagnerait quelques millions d'euros de plus en modifiant son approche du poker. Vu de l'état, … en fait c'est totalement invisible à son échelle et celui d'une FdJ ...
*L'état est actionnaire à 72% de la Française des Jeux
**0.2% du PIB national
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire