"Tracer sa route dans le poker", "Intégrer
le Team Winamax comme joueur sponsorisé pendant un an" : tous les ans, la
fin d’année est rythmée par la Top Shark Academy de Winamax et la recherche de
la "nouvelle perle du poker français", comme le clame le site de l’opérateur. Il y a presque deux ans ces promotions étaient légion. Aujourd'hui, seul PMU Poker joue également la carte "Promotion commerciale sous forme d'un sponsoring" : le Prodream 2015, initialement annoncé en janvier pour trois mois d’épreuve en vue de désigner le successeur de Damien Lhommeau, fraîchement intégré définitivement au sein de la Team, ne devrait finalement démarrer qu'à la mi-février.
Exit Barrière et ses "Recrues". Le "Pass Pro" Unibet attend
toujours une éventuelle Saison 3 après un vainqueur peu impliqué et visible comme il le reconnaît lui-même. "Dream Job" de Pokerstars ne s'est pas réveillé depuis plus de deux ans, et le Rising Star de Turbopoker, aussi décliné en version Ladies, est confidentiel
jusque dans sa visibilité sur le site de la room : en toute fin de litanie des promotions.
Resserrement du marché, dilution du
message, coût et retour sur investissement de l’opération, plusieurs facteurs
expliquent cette tendance.
Mais alors, quid de Top Shark au lendemain du 21 janvier ? L'opération est basée sur un premier stade qualificatif sous forme de tournoi quotidien à cinq euros de droit d'entrée. En 2011, pour la première édition, le stade 1 avait pris la place du Deepstack Holdem 5€ de 20h45, ancêtre du "Cinq Majeur" actuel. Le tournoi passait alors d'une moyenne de 1500 joueurs (estimation sur les 20 jours précédant l'opération), à plus de 2000 joueurs quotidiens, en hausse de 25%.
Ce succès vaudra au Stade 1 son tournoi personnalisé dès l'édition suivante, avec, en moyenne, 894 joueurs y prenant part chaque soir. Après une Top Shark 3 en très net recul (-23%), cette année a retrouvé le même volume (896j/jour).
Amputée d'une semaine de qualification par rapport aux années précédentes, 2014 marquera pourtant une diminution de 21% de la fréquentation totale (Fig. 1) par rapport à 2012. Tous les maux du poker online français ont sûrement leur part dans cette baisse (déclin du nombre de comptes actifs, budgets de communication fortement diminués, effet de mode du poker, ...). En creusant l'analyse, un point est néanmoins particulièrement marquant : lors du lancement en 2011, le Stade 1 proposait alors une garantie de 8.000€ (4.500€ les cinq premiers jours, identiques au MTT 5€ classique qu'il remplaçait). Trois ans plus tard, le tournoi n'a affiché que 2.000€ de garantie tout au long des quatre semaines (Fig. 2).
Ce succès vaudra au Stade 1 son tournoi personnalisé dès l'édition suivante, avec, en moyenne, 894 joueurs y prenant part chaque soir. Après une Top Shark 3 en très net recul (-23%), cette année a retrouvé le même volume (896j/jour).
Amputée d'une semaine de qualification par rapport aux années précédentes, 2014 marquera pourtant une diminution de 21% de la fréquentation totale (Fig. 1) par rapport à 2012. Tous les maux du poker online français ont sûrement leur part dans cette baisse (déclin du nombre de comptes actifs, budgets de communication fortement diminués, effet de mode du poker, ...). En creusant l'analyse, un point est néanmoins particulièrement marquant : lors du lancement en 2011, le Stade 1 proposait alors une garantie de 8.000€ (4.500€ les cinq premiers jours, identiques au MTT 5€ classique qu'il remplaçait). Trois ans plus tard, le tournoi n'a affiché que 2.000€ de garantie tout au long des quatre semaines (Fig. 2).
Certes, les éditions 2012 et 2013 ont été plus limites en terme d'overlay (voir Fig. 3), mais rien d'incontrôlable ou justifiant cet immobilisme. Du coup, la saison actuelle est la meilleure en couverture de
garantie avec un taux de 101% en moyenne, soit des prizepools doublés. La première semaine, ils atteignaient même le triple, avec en point d'orgue le premier dimanche (09/11), et une cagnotte de quasiment 7.000€ ! Pourtant, à aucun moment, la room n'a modifié le prizepool annoncé pour booster la fréquentation. Elle en a même profité pour réduire la durée de la période de qualification : 36 jours en 2011, 38 en 2012, 37 en 2013 et … 30 cette saison.
Au final, ce Stade 1 ne génère que 7.500€ de revenus hors prélèvements et taxes. Cela représente 15% du budget alloué au vainqueur de l’épreuve, contre 20% en 2012.
Au final, ce Stade 1 ne génère que 7.500€ de revenus hors prélèvements et taxes. Cela représente 15% du budget alloué au vainqueur de l’épreuve, contre 20% en 2012.
La mécanique de qualification a également évolué. Les joueurs réguliers à gros volume sont désormais largement favorisés via les différents challenges hebdomadaires : Cash Game, Sit and Go, et Grand Prix (MTT). Ils offrent des accessits directs pour les stades 2 et 3 chaque semaine aux cinq premiers de
chaque classement (aux dix premiers pour le GP) sur chaque limite de jeux (Micro, Basses, Moyennes et Hautes). Les graphiques ci-dessous représentent le volume réalisé par le Top 100 des joueurs de chaque classement CG et SnG de septembre à décemb 2014.
En SnG (voir Fig 4), le nombre de tournois joués
par le Top 100 durant la période de qualifications progresse de 15% pour
les micro et basses limites, de 7% pour les limites supérieures comparé aux quatre semaines précédentes. De bons chiffres qu'il convient néanmoins de relativiser : en hautes limites, les trois premières semaines
de TSA génèrent moins de tournois hebdomadaires que la période du 10 au 23 novembre. Pis, la
promotion ne génère pas plus d’activité qu'une deuxième semaine de septembre …
Source : www.winamax.fr/les-challenges-winamax_intro
Source : www.winamax.fr/les-challenges-winamax_intro
Sur le segment Cash Game (voir Fig 5), le résultat est plus
contrasté : Les cent premiers de moyennes limites ont joué 12% de mains
supplémentaires, toujours en comparaison des quatre semaines précédent l'opération, mais 5% de moins que les
quatre mêmes semaines de septembre. En revanche, le volume des micro et hautes
Limites a reculé respectivement de 9% et 17% vs la période précédente. Cerise
sur le gâteau, la tranche hautes limites régresse de près de 10% par rapport à l'historique Saison 3.
Faut-il alors s'inquiéter pour la pérennité du
format ? Le
Responsable Marketing d’une room confirme que « même si, en pratique, ce
genre de promotion offrait déjà peu de chances à un joueur récréatif,
aujourd'hui, elle ne les fait plus rêver et ils s'en détournent. » Alors si en
plus, elles s’auto-financent de moins en moins …
Du côté des responsables de l'opération chez Winamax, on se défend d'un manque d'intérêt pour l'opération, en affirmant ne voir aucune raison d'arrêter "une opération géniale, qui fait recruter quelqu'un de bon et kiffer les gens. [...] On a de très loin la meilleure du marché sur ce créneau , même si elle est un peu trop élitiste."
La meilleure, sans aucun doute. Mais surtout une des dernières encore existantes. La reconduction de Guillaume 'volatile38' Diaz, passée inaperçue, au sein du Team Winamax pour 2015, après mikedou en 2011, prouve que l'opérateur y recrute des joueurs de qualité. Top Shark mériterait d'autant plus d'ambition.
Du côté des responsables de l'opération chez Winamax, on se défend d'un manque d'intérêt pour l'opération, en affirmant ne voir aucune raison d'arrêter "une opération géniale, qui fait recruter quelqu'un de bon et kiffer les gens. [...] On a de très loin la meilleure du marché sur ce créneau , même si elle est un peu trop élitiste."
La meilleure, sans aucun doute. Mais surtout une des dernières encore existantes. La reconduction de Guillaume 'volatile38' Diaz, passée inaperçue, au sein du Team Winamax pour 2015, après mikedou en 2011, prouve que l'opérateur y recrute des joueurs de qualité. Top Shark mériterait d'autant plus d'ambition.
soxav
Coucou, on suit toujours tes excellents articles ici !
RépondreSupprimerTrès interessant, merci a toi!: ILL :)
RépondreSupprimerJe kiffe le poker mais j'ai encore un peu de mal avec les notions mathématiques, pourtant il va falloir que je m'y mette...
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