Winamax Poker Tour, King 5, Expressos, Top Shark, Wampoker, Team Pro, … Du haut de l’hexagone, Winamax règne en maître sur l’innovation, les promotions, le marketing communautaire. Souvent copié, l’opérateur a probablement plus que d’autres participé du visage du poker online actuel. Pourtant, depuis le début de l’année, la room semble balbutier son jeu. Passage à vide, ou le mal est-il plus profond ?
Mardi 9 janvier, Winamax TV débarquait avec une proposition de plus de 40 heures de programmes hebdomadaires pour 25 émissions en direct. Darren Tullet, Jacques Monclar, Julien Cazarre en sont les têtes d’affiche, Vikash Dhorasso se rappelle aux souvenirs de son ancien sponsor. Selon Google, les recherches sur le mot-clé « Winamax TV » connaissent un pic le jour du lancement, mais retombant de 60% dès le lendemain. Une tendance qui ne changera qu’à l’occasion d’un PSG-OM, puis du match retour PSG-Real début, mais dans des proportions éloignes. Un succès mitigé en termes de retombées.
Il faut dire que la clientèle principale de Winamax, les joueurs de poker, a été accaparé par une nouvelle bien plus importante dans les jours qui ont suivi. Le 16 janvier, Pokerstars lançait en effet son offre de poker partagée avec les joueurs espagnols. L’annonce relègue tout au second plan, y compris la victoire d’Adrien Delmas à la promotion Top Shark (19 janvier). Winamax se fait ainsi griller la politesse, alors que six mois plus tôt, l’ARJEL confiait qu’avec l’obtention de l’agrément aux variantes, le leader français était le seul opérateur ayant effectué des mises à jour techniques indispensables au partage.
Deux mois plus tard, son service communication tente régulièrement de replacer Winamax sur le sujet. Fin février, Leo Margets et João Vieira intégraient le Team, et quelques jours plus tard, l’espagnole maintenait le teasing dans une interview à Poker Red, indiquant un lancement « imminent ». Face à un concurrent solidement implanté hors de nos frontières, les semaines passées en lui laissant le champ libre pourraient coûter très cher à l’opérateur français. Si les réguliers espagnols sont dans l’attente, la grande majorité des clients ibériques, les récréatifs, seront difficiles à faire migrer.
Le législateur espagnol est certes responsable de cet état de fait, la demande d’obtention d’une licence étant en cours depuis des mois. Mais en privilégiant l’Italie avec le rachat de la licence italienne de Bet-et-home fin 2017, Winamax a probablement misé sur le mauvais cheval pour le lancement d'une liquidité partagée, appréciant mal le poids des divers lobbys anti-ouveture de l’autre côté des Alpes.
Pour faire patienter ses joueurs, Winamax aen urgence avancé d’un mois sa Million Week face aux Fresh Series de Pokerstars début février, et failli pour l’occasion prendre un bouillon (cf articles « Million Weak » 07/02 et 10/02 – Poker by soxav). Elle vient de proposer un Main Event en solde, que l’on doit probablement plus à un Day 2 programmé un soir de match retour du PSG face au Real.
Dans la foulée, elle vient de lancer ‘Flooop’, l’offre Cash Game sans jeu préflop. Ce format a un avantage essentiel pour la room : « No Flooop, No Drooop ». Cette règle obtenue de haute lutte par les joueurs, mais qu’ils ont largement payée par la suite, coûte cher sur un format CG moins lucratif que d’autres.
Mais surtout, ‘Flooop’ en dit long sur la capacité d’innovation, de penser « out of the box » à laquelle Winamax nous avait habitué : ce jeu n’est en fait que la copie de Flopomania, lancé en août dernier par 888, qui l'a officiellement arrêté dix jours avant son apparition sur les tables W ... Il reprend aussi le principe d’affectation automatique des joueurs, qui n’est pas sans rappeler la fonction « Seat Me » de Pokerstars. Et pour couronner le tout, la room s’est inspiré du procédé de pénalités instauré par la room de pique pour les plus récalcitrants.
Depuis, la page produit a été mise à jour, et ces pénalités ont disparu. Tout comme le visuel publié trop vite d’une table avec le compte de Davidi Kitai, dont les plus attentifs auront pu noter une bankroll … confortable.
Ce weekend, vous participerez peut-être au Sunday Knockout de Winamax : trois tournois en mode KO (Sunday Surprise, Battle Royale et Prime Time). Un format qui n’est pas sans rappeler les Sunday Bounty du réseau Party / PMU. Promotion déjà organisée en juillet 2017, mais à l’époque il comptait près d’une dizaine de MTT majeurs de la grille.
Il va falloir retrouver la grinta !
soxav
Sources : CB News, Poker-red
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