La semaine qui s’est écoulée a fait vibrer la planète poker
française au son des rumeurs et multiples psychodrames qui ont accompagné le
Partouche Poker Tour tout au long de l'évènement. Pour finir sur la décision du
Groupe Partouche et de son emblématique dirigeant éponyme, qui appelle
différentes interprétations quant aux véritables raisons de ce choix ainsi que
de nombreuses interrogations sur le circuit live européen, comme l’explique
parfaitement SUPERCADDY sur Clubpoker.
Le business du tournoi live n’est effectivement plus une
simple histoire d’évènements ponctuels. C'est aujourd’hui un
véritable levier commercial pour l’ensemble des opérateurs qui se voient
contraint de passer d’un .com libre de toute règle à des marchés régulés et
cloisonnés, et, en France, d’un festin annoncé gargantuesque à un dîner de cons où tout le
monde se demande qui est le prochain amateur d’allumettes.
Les opérateurs locaux rêvent en effet à de rentables synergies entre
leurs activités online et terrestres. Dans ce domaine, l’exemple
français est un modèle, à commencer par les espoirs déçus : Le Groupe
Tranchant ne s’est jamais lancé, à l’inverse de poker83, extension online du
casino de Cavalaire ou de 200%Poker et ses 19 actionnaires détenant 40 casinos
(Royal Casino de Cannes, Casino du Cap d’Agde, …). MyPok, casino de Gujan-Mestras,
est finalement le seul parmi les « petits » à avoir survécu, en marge
des groupes Barrière et Partouche. Ces deux derniers ont rythmé le marché et
dopé leurs liquidités depuis l’avènement du poker « .fr » au travers des nombreuses
étapes de qualification pour leurs « Poker Tour » respectifs, Barrière
se permettant même de signer un accord d’envergure internationale avec les WSOP
et leur déclinaison Europe. Face à eux, la guerre fait rage entre le réseau
Party Poker qui roule pour le WPT, dont il est le partenaire officiel, et que
reprennent en chœur WPT Poker, ACF Poker et PMU Poker, ses camarades de
plateforme, et Pokerstars avec sa stratégie tentaculaire, qui cible l’ensemble
des marchés européens via ses European Poker Tour, mais est capable d’un
géomarketing chirurgical dans l’Hexagone au gré de ses France Poker Series,
mais aussi en Espagne pour l’Estrellas Poker Tour ou autres Belgian Poker
Series dans le plat pays, Portugal, Italie, UK & Irlande ...
Les autres rooms ne sont pas en reste pour créer l’évènement,
générer du trafic et accroître leur visibilité. Unibet surfe sur le succès de
ses Unibet Open que Paris a accueilli pour la première fois il y a quelques
semaines. En place depuis 2007, il doit faire face
à de nouveaux concurrents. Feu Chilipoker a ainsi réussi à imposer ses DSO, Deepstack Poker Open, avec un droit d'entrée réduit et une structure attractive même si la pérennité n'est aujourd'hui pas confirmée (Turbopoker organise actuellement des qualificatifs pour Malte), le Florida Poker Tour, qui comme son nom ne
l’indique pas se situe en … Espagne, fait les beaux jours de PMU Poker en
s’adressant aux joueurs amateurs et en offrant des entrées pour les WSOP ou WPT National Mauritius, voire BPT ou DSO,
tandis que les Mega Poker Series de poker770 sont repris chez nous par
Turbopoker avec des étapes à Vienne, Nottingham, Madrid et en Croatie fin
octobre. Là aussi, Pokerstars veille et n’est pas en reste : pour éviter
de laisser de la place à la concurrence et approvisionner en continu son
logiciel en qualificatifs live, la room de pique a créé l’Eureka ! Poker
Tour (http://www.pokerstars.fr/eureka-poker-tour/
) et ses quatre destinations à l’est : Bulgarie, République Tchèque, Croatie et Lettonie. Seul Betclic Everest Group, tout à sa migration planifiée sur iPoker, a oublié cet axe de développement. Enfin pas complètement, ils sont prêts ... A y penser
Le leader du marché français, Winamax, opte pour la qualité
en piochant dans les évènements phares sponsorisés par ses concurrents pour
animer sa room et fidéliser ses regs tels que le WSOPE Cannes, la Finale du
Partouche Poker Tour et les EPT. Pour l’organisation en propre, la room
franco-française a fait le choix, jusqu’ici judicieux, de privilégier le monde
amateur avec son Winamax Poker Tour hors des casinos et en mode freeroll
qualificatif pour une finale à 550€, ou de s’expatrier à Dublin pour son désormais
traditionnel Winamax Poker Open.
Il est bien connu que la nature a horreur du vide. A peine
la huitième et dernière édition du BPT 2012 achevée à Lille, le site de
l’opérateur s’habille dès le lendemain, et donc moins d’une semaine après
l’annonce tonitruante de l’arrêt du PPT par son concurrent historique, aux
couleurs de l’édition 2012/2013 du Barrière Poker Tour. Il faut dire que sur un
malentendu, l’ISPT et ses vingt petits
millions en mai pourraient se transformer en pari gagnant pour le tandem Tapie
– Partouche. D'ici là, les paris sont ouverts sur l'opérateur qui va en premier proposer un Région Poker Tour, un Département Poker Series, ou un
French Cities Holdem Poker Championship.
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