jeudi 13 septembre 2012

BOOSTER LIVE


La semaine qui s’est écoulée a fait vibrer la planète poker française au son des rumeurs et multiples psychodrames qui ont accompagné le Partouche Poker Tour tout au long de l'évènement. Pour finir sur la décision du Groupe Partouche et de son emblématique dirigeant éponyme, qui appelle différentes interprétations quant aux véritables raisons de ce choix ainsi que de nombreuses interrogations sur le circuit live européen, comme l’explique parfaitement SUPERCADDY sur Clubpoker.
Le business du tournoi live n’est effectivement plus une simple histoire d’évènements ponctuels. C'est aujourd’hui un véritable levier commercial pour l’ensemble des opérateurs qui se voient contraint de passer d’un .com libre de toute règle à des marchés régulés et cloisonnés, et, en France, d’un festin annoncé gargantuesque à un dîner de cons où tout le monde se demande qui est le prochain amateur d’allumettes.

Les opérateurs locaux rêvent en effet à de rentables synergies entre leurs activités online et terrestres. Dans ce domaine, l’exemple français est un modèle, à commencer par les espoirs déçus : Le Groupe Tranchant ne s’est jamais lancé, à l’inverse de poker83, extension online du casino de Cavalaire ou de 200%Poker et ses 19 actionnaires détenant 40 casinos (Royal Casino de Cannes, Casino du Cap d’Agde, …). MyPok, casino de Gujan-Mestras, est finalement le seul parmi les « petits » à avoir survécu, en marge des groupes Barrière et Partouche. Ces deux derniers ont rythmé le marché et dopé leurs liquidités depuis l’avènement du poker  « .fr » au travers des nombreuses étapes de qualification pour leurs « Poker Tour » respectifs, Barrière se permettant même de signer un accord d’envergure internationale avec les WSOP et leur déclinaison Europe. Face à eux, la guerre fait rage entre le réseau Party Poker qui roule pour le WPT, dont il est le partenaire officiel, et que reprennent en chœur  WPT Poker,  ACF Poker et PMU Poker, ses camarades de plateforme, et Pokerstars avec sa stratégie tentaculaire, qui cible l’ensemble des marchés européens via ses European Poker Tour, mais est capable d’un géomarketing chirurgical dans  l’Hexagone au gré de ses France Poker Series, mais aussi en Espagne pour l’Estrellas Poker Tour ou autres Belgian Poker Series dans le plat pays, Portugal, Italie, UK & Irlande ...

Les autres rooms ne sont pas en reste pour créer l’évènement, générer du trafic et accroître leur visibilité. Unibet surfe sur le succès de ses Unibet Open que Paris a accueilli pour la première fois il y a quelques semaines. En place depuis 2007, il doit faire face à de nouveaux concurrents. Feu Chilipoker a ainsi réussi à imposer ses DSO, Deepstack Poker Open, avec un droit d'entrée réduit et une structure attractive même si la pérennité n'est aujourd'hui pas confirmée (Turbopoker organise actuellement des qualificatifs pour Malte), le Florida Poker Tour, qui comme son nom ne l’indique pas se situe en … Espagne, fait les beaux jours de PMU Poker en s’adressant aux joueurs amateurs et en offrant des entrées pour les WSOP ou WPT National Mauritius, voire BPT ou DSO, tandis que les Mega Poker Series de poker770 sont repris chez nous par Turbopoker avec des étapes à Vienne, Nottingham, Madrid et en Croatie fin octobre. Là aussi, Pokerstars veille et n’est pas en reste : pour éviter de laisser de la place à la concurrence et approvisionner en continu son logiciel en qualificatifs live, la room de pique a créé l’Eureka ! Poker Tour (http://www.pokerstars.fr/eureka-poker-tour/ ) et ses quatre destinations à l’est : Bulgarie, République Tchèque, Croatie et Lettonie. Seul Betclic Everest Group, tout à sa migration planifiée sur iPoker, a oublié cet axe de développement. Enfin pas complètement, ils sont prêts ... A y penser

Le leader du marché français, Winamax, opte pour la qualité en piochant dans les évènements phares sponsorisés par ses concurrents pour animer sa room et fidéliser ses regs tels que le WSOPE Cannes, la Finale du Partouche Poker Tour et les EPT. Pour l’organisation en propre, la room franco-française a fait le choix, jusqu’ici judicieux, de privilégier le monde amateur avec son Winamax Poker Tour hors des casinos et en mode freeroll qualificatif pour une finale à 550€, ou de s’expatrier à Dublin pour son désormais traditionnel Winamax Poker Open.

Il est bien connu que la nature a horreur du vide. A peine la huitième et dernière édition du BPT 2012 achevée à Lille, le site de l’opérateur s’habille dès le lendemain, et donc moins d’une semaine après l’annonce tonitruante de l’arrêt du PPT par son concurrent historique, aux couleurs de l’édition 2012/2013 du Barrière Poker Tour. Il faut dire que sur un malentendu, l’ISPT  et ses vingt petits millions en mai pourraient se transformer en pari gagnant pour le tandem Tapie – Partouche. D'ici là, les paris sont ouverts sur l'opérateur qui va en premier proposer un Région Poker Tour, un Département Poker Series, ou un French Cities Holdem Poker Championship.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire