Des milliers de joueurs se retrouvent orphelins de
bankroll, des centaines voire des milliers d’euros bloqués pour certains, et
c’est tout le marché du poker qui s’était réveillé avec la gueule de bois en
avril 2011. Le sujet est sensible, et le feuilleton que nous avons vécu au gré
des annonces, coups d’éclat, et coups de théâtre multiples, est digne des
meilleurs auteurs de séries américaines. Et si le séisme se révélait pourtant porteur
d’optimisme pour un marché mondial en difficulté ?
Les joueurs vont être remboursés de l’intégralité de leur
bankroll. C’est bien sûr la première excellente nouvelle, même si l’opérateur
n’a pas l’intention de relancer son activité dans les marchés régulés non
profitables, notamment pour éviter de concurrencer la nouvelle maison mère
Pokerstars. La deuxième bonne nouvelle,
Jean-François Vilotte, président de l’ARJEL, s’en est félicité mi-septembre
lors d’un entretien à iGaming France, estimant que l’Autorité de Régulation a
constamment œuvré pour le remboursement des joueurs et a su maintenir un lien
juridique avec Full Tilt Poker, « ce qui a permis d’aboutir au processus
de remboursement annoncé suite à l’approbation par le collège de
l’ARJEL ». Soyez heureux, vous, les joueurs français que l’on vous ait
sorti de votre turpitude de jeu illégal, protégé avec efficacité en
garantissant que vos fonds seraient toujours en sécurité dans le paradis
« .fr. », et que l’on ait même daigné approuvé que vous soyez
remboursé. Merci SuperArjel !
L’affaire Full Tilt a également suscité des vocations. Le
GBT, Groupe Bernard Tapie, s’est positionné en repreneur avant de se faire
évincer par les 731 millions de dollars de Pokerstars il y a quelques mois. En
même temps, les « fils de » version Tapie / Partouche voyaient le
poker en grand en se lançant dans l’International Stadium Poker Tour, tournoi
en live dans les plus grands stades et doté d’une cagnotte d’abord de 30
millions de dollars, puis de 20 millions, puis de 20 millions mais side events
compris, puis garantie mais finalement pas si sûr, … Cette épreuve, d’abord accueillie avec scepticisme
et ironie de la part des acteurs du marché, continue à approvisionner les
sections news des journaux et forums, l’ironie laissant place à une forme de
jalousie de concurrents désormais dépassés en termes d’évènement : Wembley
est réservé, les stars sponsorisés se succèdent et non des moindres, les
premiers qualifiés se comptent en milliers. Quoi qu’il advienne en mai prochain
du côté de Londres, force est de constater que l’ISPT aura modifié l’image du
jeu, le plaçant aux yeux du grand public comme une compétition, un évènement
sans équivalent. Sans parler chez nous de la bouée qu’il représente avec ses
qualifications live pour un groupe Partouche en mode temps de crise :
arrêt des events live, coupes drastiques dans les budgets marketing, ou pour un
Turbopoker aux abois lui aussi aujourd’hui contributeur de l’évènement en attendant
l’arrivée de son éventuel sauveur sur la plateforme iPoker,
SuperBetclicEverest !
Un an et demi après être passé du statut de référence du
marché à star déchue et honnie, à juste titre sur bien des aspects, par la
communauté mondiale du poker, la room joue les phénix. Et étonnamment,
beaucoup d’intervenants ne relaient plus les évolutions du dossier FTP depuis
qu’il renaît de ses cendres.
Décidément les voies du poker sont impénétrables.
soxav
pauvre nanard, manque de burnes sur ce coup ?
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